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L'île d'Amsterdam © TAAF

L'île de Saint-Paul © TAAF

 

L’ile d’Amsterdam (77°31’E – 37°50’S), accompagnée de sa voisine Saint-Paul (77°31’E – 38° 43’S) sont les îles volcaniques les plus isolées du monde, à équidistance de l’Afrique et de l’Australie (environ 3 000 km de l’ile de la Réunion et à 1 400 km de l’archipel de Kerguelen).

Ces îles sont constituées de sites somptueux tels que la fameuse falaise d’Entrecasteaux, abritant des milliers d’Albatros à bec jaune, d’Albatros fuligineux à dos sombre ainsi que des Gorfous sauteurs. Le plateau des tourbières abritant la seule et unique population des grands et majestueux Albatros d’Amsterdam ainsi que des Skuas subantarctiques. Et n’oublions pas les Otaries à fourrure d’Amsterdam présentent par milliers, notamment à la « Mare Aux Eléphants », « plage » de rochers au niveau de la base de St-Martin-de-Viviès (là ou l'on va vivre).

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Ce sont, pour la plupart, des espèces pouvant vivre de nombreuses années (plus de 60 ans pour les albatros) et qui sont étroitement liées aux changements climatiques. Par conséquent, les étudier à long terme permet d’appréhender et de comprendre les conséquences des variations climatiques et des activités humaines sur les populations, telles que la pêche à la palangre. C’est en grande parti pour cela que le CEBC-CNRS de Chizé a mis en place un programme d’étude à long terme « Oiseaux et mammifères marins, sentinelles des changements globaux dans l’océan Austral ».  Les résultats de ces études permettent de mettre en place des moyens de conservation et de protection des espèces et des habitats.

 

Mes activités sur l’ile seront rythmées à travers les grandes étapes de vie de ces espèces : leur arrivée sur terre, les parades nuptiales, la reproduction, les pontes, l’incubation, les éclosions, l’élevage des jeunes, ainsi que leurs envols (ou plongeons) vers l'inconnu, vers le grand large. C'est ce même sentiment anonyme qui nous arrache tous, tôt ou tard, de notre tranquillité. 

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En plus de vivre une expérience professionnelle unique, c’est également une expérience personnelle et humaine à part entière. Sur cette île, qui sera ma maison et mon terrain de jeu, je vais vivre avec une vingtaine de personne durant près de 14 mois. Nous aurons tous des profils et vécus différents (médecin, chimiste, militaire, biologiste, naturaliste, cuisinier, mécano, informaticiens, sismologue, et compagnie). Une diversité des plus enrichissantes !

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Et pour arriver au beau milieu de l’océan indien et vivre tout ça, et bien un seul moyen : la mer. Après un vol Paris CDG-Saint-Denis le 06 novembre prochain, le Marion Dufresne, bateau scientifique de 120 m de long, va naviguer au départ de la Réunion, pendant près de 25 jours et traverser les caprices de l’Océan Indien. Après des arrêts sur les îles de Crozet et de Kerguelen, l’île d’Amsterdam se dévoilera à l'horizon.

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Si tout va bien et si mon organisme n'est pas à l'agoni dans les 40ème rugissants, j’accosterai sur les côtes australes aux alentours du 27 novembre, j’espère retrouver mes malles à mon arrivée…  qui contiennent à peu près toute ma vie pour les 14 prochains mois.

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Les districts © TAAF

Marion Dufresne © CMA-CGR

Terres australes et Antarctiques Françaises - Mission 69

SAINT-PAUL & AMSTERDAM

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Terres australes et Antarctiques Françaises - Mission 69

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